De manière inattendue les femmes racontent avoir vu les premières règles. Les premières règles sont une nouvelle expérience pour certaines femmes car la plus part sont sans information sur la santé sexuelle, une situation qui est à la base de leur stigmatisation dans la communauté
A Butembo dans l’Est de la République Démocratique du Congo, rares sont les familles qui organisent les séances d’échanges autour de la santé sexuelle. Certains jeunes en prennent connaissance dans leurs parcours scolaires, d’autres par contre s’informent dans les relations amoureuses et d’autres encore dans l’éducation diffuse.
A l’occasion de la journée internationale de la santé menstruelle l’ONG Days for Girls encourage les débats au tour de la santé menstruelle pour protéger les jeunes.
‘‘ J’avais tellement honte et je ne savais pas à qui me confier. C’était un secret au début difficile à comprendre ’’
Alors qu’elle était trop petite, cette demoiselle aujourd’hui universitaire, s’est isolée lorsqu’elle a vu pour la première fois ses règles dans sa culotte. Fille unique dans une famille des garçons, l’étudiante s’est confiée à ses amies pour comprendre le phénomène qui lui est arrivé.
” J’ai saigné toute la nuit, le matin je suis allé revérifier pendant que je prenais la douche, j’ai vu du sang dans ma culotte. J’ai été terrifiée, je suis l’unique fille dans une famille de 5 garçons je ne savais pas quoi faire puis que maman était en voyage seul mon père était là.”
Cette autre n’a pas mis du temps pour attendre, elle a expliqué à sa mère qui à son tour a profité du sujet amorcé par sa fille pour expliquer l’usage des bandes hygiènes. La jeune stressée de sa période première en parle et veut casser les mythes se trouvant au tour du débat de la santé menstruelle.
‘‘ Premièrement j’ai échangé avec la maman. Ma mère ne m’avait jamais dit. A cette occasion, elle m’a appris l’utilisation des bandes hygiéniques. Je me rappelle à l’époque elle me parlait des serviettes qu’on lavait et garder âpres les avoir repassé .’’
Les débats de la santé sexuelle doivent commencer dans les familles restreintes. Ils permettent aux femmes et filles d’être préparées psychologiquement, conseille madame Manzike Esther
‘‘ Les familles doivent déjà organiser les débats au tour ça. Il ne s’agit pas du tabous C’est un phénomène que toutes les filles connaissent. C’était étrange pour moi puis que je n’avais aucune information. Nos parents doivent se fixer ce devoir de nous en parler davantage.’’
Signalons que l’organisation non gouvernementale Days for girls a lancé un message aux familles de briser les mythes autour de cette question afin que la jeunesse bénéficie de l’éducation sexuelle à partir des familles.
Lyriciste Fabrice